| Intrigue | Un phénomène bien étrange...

Cela faisait quelques semaines à peine que l'année était commencée. Bien vite, la vie scolaire était redevenue une routine. On avait tous pour la plupart oublié la chanson du Choixpeau. Tout était normal et les rêves des élèves maintenant endormis n'étaient pas plus agités qu'à l'habitude.

Dans un couloir peu passant du premier étage, car il n'y avait là que quelques salles abandonnées, placards et murs dénudés, quelque chose, pourtant, semblait avoir changé. Cela faisait quelques jours, en fait, que cela durait, mais personne n'y avait prêté attention, car il s'agissait d'un phénomène subtil, caché. Mais par cette nuit sans lune, cachée derrière les nuages et plongée dans la noirceur, on pouvait enfin apercevoir un petit quelque chose... Une lumière. Inhabituelle. Là, au milieu du couloir. Une lumière qui semblait porter toutes les couleurs sans en détenir une seule à la fois. Elle émanait du mur et, si on approchait de sa source, on pouvait voir là de minuscules fissures dans la pierre, qui, si on y portait vraiment attention, semblaient former des lignes et des courbes logiques. Une simple cassure du mur n'aurait pas pu créer a elle seule un tel motif.

Cette nuit là, pourtant, quelqu'un allait s'aventurer dans le couloir. Mais il ne devait pas être là, tout comme cette fissure étrange dans la pierre.

| HRP: Attention, n'oubliez pas que nous sommes en pleine nuit. Si vous désirez répondre au sujet, pensez à une bonne raison pour que votre personnage se trouve là, et surtout, ne ramenez pas 10 persos dans le couloir. J'aimerais également que celui qui voudra répondre m'écrive un MP pour obtenir quelques infos pour le déroulement. Voilà, bon jeu ^^ |

Will avait lu jusqu'à deux heures du matin. C'était un gros livre sur la Métamorphose qu'il avait trouvé à la bibliothèque du château le jour précédent, rempli d'anecdotes cocasses et de faits vécus, d'exemples concrets et de trucs à appliquer et à mémoriser, avec des illustrations - en couleur ! - il traitait de pratiques et de formules dont Will n'avait jamais entendu parler à Beauxbâtons et clarifiait de nombreux points sur de la matière imprécise qu'il maîtrisait déjà. Il en avait dévoré les pages, la baguette allumée derrière les rideaux de son lit à baldaquin qu'il avait fermés pour ne pas déranger ses camarades de dortoir, jusqu'à ce qu'il se rende compte que s'il voulait être le moindrement attentif le lendemain en classe, il ferait mieux de se coucher.

Mais il n'arriva tout simplement pas à fermer l'oeil. Parce qu'il était trop excité par ce qu'il avait lu, parce que son imagination tournait en boucles effrénées derrière ses sourcils, parce qu'il avait chaud aux jambes, ou froid aux pieds? Peu importe. Ça lui arrivait parfois. Il avait beau fermer les yeux, essayer de ne penser à rien, il finissait par les rouvrir et penser à des milliers de choses différentes. Il se sentait à présent bien plus éveillé que lorsqu'il s'était mis au lit avec l'intention de lire quelques pages de son bouquin, quelques heures plus tôt.

Comme il le faisait souvent quand il s'éveillait la nuit et ne parvenait plus à se rendormir, Will, optant pour une balade au clair de lune, se leva, enfila un t-shirt sur son torse nu, prit sa baguette et quitta le dortoir. Il traversa en silence la grande salle commune, faiblement éclairée par l'étrange lueur de la nuit sans lune qui filtrait par les hautes fenêtres, et descendit le haut escalier en colimaçon de la tour de Serdaigle.

La nuit était particulièrement sombre; la plupart des corridors étaient baignés dans la pénombre, mais, grâce aux nombreuses fenêtres qui en perçaient les murs, Will, dont les yeux s'étaient vite habitués à la noirceur, parvint à y déambuler sans allumer sa baguette. Ainsi, s'il venait à croiser le chemin d'un professeur ou du concierge, il aurait plus de chances de passer inaperçu et de parvenir à s'échapper sans être vu.

Il s'inventait des scénarios et pensait à tout et à rien, marchant sans un bruit d'un corridor à l'autre, s'arrêtant ici et là pour contempler le personnage ronflant d'un tableau ou le reflet des nuages noirs sur le lac par une lucarne, appréciant le contact de la pierre froide et lisse sous ses pieds nus. Une ou deux fois, il dut se résoudre à murmurer «Lumos!» pour illuminer un corridor dépourvu de fenêtres et le traverser prestement.

Au détour d'un couloir, il aperçut une lumière et, reculant d'un pas derrière le coin du mur, se figea net. Un professeur. Il n'avait pas vraiment pensé tomber sur personne cette nuit-là, mais apparemment, quelqu'un d'autre se payait une petite promenade nocturne, éclairant, lui, son chemin de sa baguette... La respiration haletante, Will tentait de chasser sa détresse, de rester le plus silencieux possible derrière son coin de mur. Il n'entendit aucun bruit de pas, aucun froissement de robe, et la lueur qu'il apercevait sur les murs restait immobile. L'autre devait s'être figé aussi, attendant, le guettant. Will serra les dents et attendit, sans frémir d'un cil, longtemps, peut-être plusieurs minutes. Il sentait sa main trembler sur son côté et entendait presque sa baguette cliqueter entre ses doigts moites.

* Ce n'est qu'une simple rencontre nocturne... Un professeur. Tu es en sixième année, Will, bon sang! Pourquoi avoir si peur? *

Peut-être qu'en fait, ce n'était qu'un autre élève. Un autre, terrifié, qui avait entendu un bruit ou vu une silhouette dans le noir, et qui restait là, figé, temblant lui aussi, ou simplement pétrifié... Sans réfléchir, d'un seul grand pas, Will contourna le coin, le coeur battant à tout rompre.

Il n'y avait personne.

Mais il ne faisait pas noir pour autant. La lumière qu'il avait aperçue était toujours là, étrange, multicolore et pourtant, non, pas vraiment... Ce n'était rien de ce qu'il avait cru au départ: elle n'émanait d'aucune baguette, et, de toute manière, la lumière de Lumos était beaucoup plus crue, plus précise, plus froide, plus réelle; elle n'avait rien de l'intrigante subtilité de cette lueur-là.

La baguette levée, Will avança avec précaution vers l'étrange source de la lumière, sur le mur à sa droite.

- Lumos, murmura-t-il, pour mieux voir de quoi il s'agissait, et sa baguette s'alluma.

Mais, en illuminant le phénomène, il ne vit plus rien: la forte lumière magique noyait la douce lueur aux éclats multicolores qui émanait du mur. Will ne voyait plus que la pierre, éclairée par sa baguette.

- Nox, souffla-t-il, et après un bref moment où ses yeux durent s'habituer à la soudaine noirceur, la lumière éthérée et changeante réapparut.

Dans le silence de la nuit, Will entendait son coeur résonner dans ses tympans. Il faisait frais, mais il avait chaud. Il avait peur. Cette chose, c'était quoi?

Se penchant, il approcha lentement la tête du mur...



[ Je n'ai pas fini, mais je vais me coucher. Eva, tu peux poster; je continuerai comme si ton personnage était apparue à ce moment-là. ]

La journée fut longue pour Éva, qui, depuis la rentrée, avait des difficultés à suivre le rythme des cours. Elle rentra ce soir là au dortoir, elle venait de passer trois heures à la bibliothèque en train de faire ses devoirs d'arithmancie et son essai sur les potions, et son esprit était seulement occupé par ce qu'il lui restait encore à faire pour ne pas prendre de retard... La jeune Gryffondor continua donc de travailler tard, jusqu'à ce le fait de garder les yeux ouverts lui devienne impossible. Fermant son dernier livre de cours et se préparant donc à se coucher, l'esprit tranquille, elle laissa échapper un soupir de soulagement aussitôt suivit par un gémissement étouffé réalisant que sa nuit serait particulièrement courte,

Elle s'enfouit tout de même sous les couvertures avec satisfaction, appréciant la douceur des draps et le confort du lit. En s'endormant, elle pensa à son chat, qu'elle avait l'habitude de cajoler et lui souhaiter de passer une bonne nuit pendant quelques minutes. Il était un peu la seule famille qu'elle avait, et elle se sentait beaucoup moins seule et moins triste.

*Doux, doux le chat, gentil, chaud le chaaaat, ronronne le chat... miaou le chat.... ou es tu chat ? chat...? chaaaa-aaat ???? chat ? Chat! CHAATTTT !!!!!!! Salto !*

Des souvenirs d'un chat gambadant joyeusement dans les couloirs se mêlèrent à ses pensées confuses, et dans un sursaut elle se redressa brusquement dans son lit et...

- MINCE, LE CHAT ! siffla-t-elle entre ses dents, puis tristement, elle rajouta : - Mon p'tit Salto d'amourrrrrr !!!

*Oooooh non je ne l'ai quand même pas laissé tout seul dans le Château... -__-*

Éva hésita un peu avant de prendre une décision, devait-elle s'inquiéter et tenter de le retrouver pour le ramener ou l'oublier pour cette nuit, tant elle était épuisée...
Mais l'idée qu'il erre seul, peut-être même à l'extérieur ne plaisait pas trop à la maîtresse, à vrai dire, elle ne dormirait certainement pas tranquille, même pas du tout, si elle savait son chat dans un endroit lui étant inconnu.

C'est ainsi que la jeune élève ressortit du dortoir, discrètement, bien décidée à retrouver son lit qu'une fois son chat près d'elle.
Cela faisait maintenant plus d'un quart d'heure qu'Éva, frigorifiée, traversait les couloirs sombres, un peu au hasard, en appelant d'une voix basse son chat, mais elle se rendit compte que cela la mènerait à rien. Si elle continuait dans cette voie là, à coup sûre elle se perdrait. Elle ne savait même pas quels étages elle avait passés, quels couloirs...

- Lumos, chuchota la sorcière, juste assez fort pour qu'elle puisse voir où elle mettait ses pieds. Pensant se diriger vers les escaliers, à petits pas, pour recommencer sa recherche, à partir du rez-de-chaussée, elle se retrouva finalement dans un coin de Poudlard qui la mettait assez mal à l'aise. Peut-être à cause de l'ambiance qui lui paraissait obscure et ne la rassurait pas vraiment. Puis, la jeune femme, alors paralysée, crut pendant une seconde qu'elle n'était pas seule, car un petit bruit de frottement de tissu et de pas avait brisé ce silence perturbant.

*Il doit y avoir quelqu'un par là,...un professeur... aïeee!!! Dans quoi j'me suis encore fourrée* pensa-elle, en serrant les dents. *Hmmm, ce n'est peut-être pas un professeur, seulement le concierge, ou alors un autre élève... naaaan c'est seulement moi qui me fait des idées !*

Mais cette lumière qui émanait du mur, si minuscule, si étrange, si colorée sans vraiment l'être ! Brrr, Éva en avait des frissons... elle n'avait pas réellement peur, mais comme elle ne savait pas à quoi s'attendre, forcément, elle ne savait pas comment réagir.
Instinctivement, elle recula, silencieuse, et se dissimula derrière un mur, fermant les yeux, comme pour se relaxer...

*Tu es parano.... tu te fais trop d'idées, arrête de délirer...*

Elle chuchota "Nox" très doucement pour ne pas laisser croire à qui que ce soit qu'elle se trouvait là.

*Soyons plus prudent...*

La jeune femme tourna la tête pour voir si quelque chose se produisait dans le couloir où elle avait crut entendre du bruit, et où elle avait remarquer cette petite lueur.
Elle put distinguer dans la noirceur, une silhouette, mais ce n'était pas celle d'un professeur, ni d'un autre membre du personnel, enfin elle n'en était pas sûre à 100%.
L'autre élève s'était déjà approché du mur d'où provenait la lumière et tentait apparemment de voir de quoi il s'agissait. Éva ayant la particularité de se faire remarquer dans les moments où elle ne devrait pas, sentit qu'elle ne tarderait pas à...

- Atchoum !

*Quelle gourde !*

Éva sortit du coin du couloir, elle était découverte, mais elle ne risquait rien puisque ce n’était pas un membre du personnel qui se trouvait en sa compagnie, mais un élève de Poudlard tout comme elle.

*Ahhh j’ai aucune raison de trembler…*

Elle tenait fermement sa baguette mais, surprise par la secousse, elle tomba au sol, lâchant malencontreusement sa baguette. Elle releva la tête vers l’élève qui venait d’éclairer le couloir. Complètement perdue, elle n’était pas terrorisée mais ne savait pas comment réagir à ce qui venait de se produire. De là, elle vit largement l’action… Le petit motif d’où émanait l’étrange lumière s’élargissait, le couloir tremblait toujours un peu après la secousse, laissant croire à la jeune Gryffondor que Poudlard s’effondrait. La lumière devenait de plus en plus forte ce qui perturba Éva, toujours au sol, immobile, regardant à tour de rôle le mur, puis l’élève de Serdaigle probablement, qui ne semblait pas réagir différemment.

- C'était pas moi, j'ai... j'ai rien fait !

Le garçon tentait de se justifier et Éva ne lui répondit pas. Ce n’était pas de sa faute, mais peut-être la sienne. Cependant il était trop tard, il était impossible de retourner en arrière, il fallait donc faire quelque chose, n’importe quoi, pour éviter tout important problème, en tout cas, ça n’arrangerait rien de rester à ne rien faire…

A quatre pattes, Éva se mit à chercher d’une main sa baguette, sans lâcher du regard le garçon et la lumière qui devenait de plus en plus brillante. Une fois la baguette en main, elle se leva brusquement et s’approcha de l’autre élève, en évitant au passage une pierre (petite) qui tomba du plafond.
Elle ne se méfia pas de lui, son attention était bien trop attirée par le mur : les fissures s’élargissaient très lentement, et des signes commençaient à se former, alors que la lumière devenait de plus en plus vive.

- Qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

*On nous joue peut-être un mauvais tour…*

Avec la baguette, en main, elle ne savait pas vraiment quoi faire… Elle avait largement le choix pourtant, mais lequel était le bon ? Elle n’était sûre de rien et pensait pouvoir qu’empirer la situation…
Elle pouvait tout tenter, n’importe quoi…mais elle ne fit rien. La lumière devenait de plus en plus forte et Éva avait de plus en plus de mal à ouvrir les yeux, ce qui la fit reculer pour mieux voir les signes sur le mur.

- Je ne sais vraiment pas quoi faire stp dis quelque chose !

Là, la jeune élève eut une réaction un peu stupide, elle s’avança vers le mur et mit ses mains et son corps là d’où émanait la lumière pensant que ça s’arrêterait enfin, mais c’était tout le contraire, il y eut une seconde secousse, un peu moins puissante cette fois-ci.
Prise de panique la Gryffondor, voyant qu’elle était complètement inutile, jugea préférable de partir d’ici et d’aller prévenir quelqu’un qui saurait peut-être quoi faire dans ce genre de situations. Elle prit par le vêtement le jeune homme et le tira vers elle pour qu’il la suive.

[ Mais... mais... WTF??? J'ai répondu au topic ce matin, avec un super long et bien construit post... et il a DISPARU? :O

...

]